Visite le Lord,un dossier sous le bras (PV Milord =) )

Norrington traversa les divers bureaux qui composaient le fort d'un pas pressé,visiblement préoccupé.Il ne se donna même pas la peine de saluer ses collègues qui,étonnés,l'avaient vu passé devant eux sans un signe de tête,regardant droit devant lui.
En effet,il avait de quoi être anxieux : James tenait fermement sous son bras une épaisse liasse de rapports divers et variés,denrée non rare en ces lieux.Alors pourquoi gardait-il les machoires serrées ? Tout simplement à cause des informations que contenaient ces documents : la politique du Lord avait un mal fou à faire l'unanimité au sein des autres Gouverneurs,et les pirates trouvaient toujours refuge à Tortuga,les missions d'infiltration ayant avortées.Tout cela sans compter les traîtrises,le nombre croissant de voleurs à Port Royal et les nouvelles de Londres qui laissaient présager des fonds moins importants pour continuer la lutte contre les ennemis jurés de Beckett.
Et comme le Destin adorait gâter l'officier,c'était lui qu'on avait chargé d'annoncer la chose à son patron.

James,une fois devant le bureau du Lord,lança un regard noir à Mercer,fidèle à son poste,comme toujours;lui signifiant clairement que l'heure n'était pas à la discussion.L'homme en noir,avec un demi-sourire plus que mesquin,s'effaça,attendant avec délectation que le couperet tombe sur le pauvre Norrington.
Sans grande conviction,il frappa trois fois contre la paroi lustrée en acacias,puis entra sans même attendre la réponse de l'occupant.

-Milord,je crains d'avoir de bien fâcheuses nouvelles à vous apprendre ce matin.

Mais James ne pouvait se cacher de se réjouir légèrement.Beckett et lui n'étaient toujours pas en très bons termes,même après les longues semaines de collaboration forcée.

Lord Beckett semblait de bonne humeur,ce qu déconcerta son subordonné,comme s'il savait que l'orage sccèderait bientôt au soleil.James savait dans quelles colères destructrices son patron pouvait soudain plonger...Mais il ne perdit rien de son applomb et,aussi neutre que l'on pouvait lêtre en ces circonstances,il tendit les paiers à Beckett.

-J'ai içi plusieurs rapports relatant de l'état des lieux des Caraïbes,de notre ville et de la politique nouvelle de Sa Royal Majestée vis-àvis de nous,Milord.Et je crains fort que nous n'ayons à subir dans les prochains jours d'importants désagréments.

Comme par exemple la multiplication du travail distribué à l'amirauté.Mais Norrington n'avait jamais rechigné à accomplir les tâches qu'on lui assignait,et ce n'était pas aujourd'hui qu'il allait commencer.Etre occupé lui vidait l'esprit...

-Oh,nous avons également reçu de la correspondance d'Edimbourg pour vous.Une certaine Lady Shelley...

Certainement une des conquêtes du Lord,lorsqu'il cherchait à se faire une place à la Cour...L'Amiral soupira : ce n'était pas à lui que cela arriverait.

Norrington se demanda si un jour,il aurait l'occasion de dire à son patron ses quatres vérités bien en face.Car dans ses moments où le Lord simplifiait à outrance la situation en insinuant que son personel ne pouvait pas voir plus loin que le bout de son nez,l'Amiral sentait monter en lui une envie fugace de commettre une strangulation.
Pour se changer les idées,il songea à la pauvre Lady qui devait se languir d'un homme au coeur de pierre,et soudain trouva le moyen de se détendre prodigieusement : il écrirait lui-même une réponse,parlant pour Beckett et annoçant,bien évidemment,tout le contraire de ce que pensait ce dernier.
Et toc,pensat-il avec un sourire ironique.

-J'ai bien pris note de vos...Recommandations,Milord,mais leur réalisation risque de prendre un certain temps.

Il s'avança vers lui et s'arrêta devant la baie vitrée ouverte.

-Cependant,j'aimerais vraiment connaître vos projets à mon égard.J'ai le naturel assez curieux et je meurs littéralement d'envie de connaître le fond de votre pensée...

James posa sur le dos du Lord un regard profondément désabusé.Quel mauvais coup celui-ci lui avait encore réservé...?

Lord Beckett se retourna vers l'Amiral et lui adressa un petit sourire,la curiosité de cet homme l'interessait.

Bien Amiral vous n'êtes pas stupide,vous avez raison,vous avez le droit de savoir.
Eh bien je vais vous révéler votre mission.

Il resta silencieux et s'approcha de lui pour chuchoter:

Vous prendrez la tête de la flotte et vous prendrez le contrôle de Tortuga.
Plutôt simple non?

Il alla s'assoir à son bureau et commença à écrire à la lumière d'une bougie.

(J'ai fait une faute dans mon message précédent,les poubelles n'ont été inventées qu'au 19ème siècle. )

Hj : Disons qu'il l'a brûlée dans l'âtre "^^


Un petit rire secoua les épaules de l'officier qui mobilisait toutes ses forces pour dominer un fou rire irrepressible.Vraiment,il trouvait cette idée comique,ce stratagème venant bien de quelqun qui n'avait jamais mis les pieds sur le terrain et qui n'avait jamais organisé de mouvements de troupes.
Norrington vint se poster juste devant le bureau et,les mains posées à plat sur la surface polie d'acajou,légèrement penché vers son patron,plongea sn regard acier dans la glace des yeux de Beckett.

-Monsieur,sauf votre respect...Vous représentez-vous vraiment la chose avec la complexité et les risques qu'elle comprend ? Dois-je vous rappeler que la situation içi nécessite ne grande partie de nos forces,il faudrait multiplier par dix nos effectifs restant pour seulement espérer attaquer le port de l'île.Et vous immaginez celles requises pour conquérir Tortuga et la tenir ? Le Roi est déjà moins généreux qu'au début de nos entreprises,il refusera de nous prêter main forte.Nous serons seuls face aux insulaires qui recevront très certainement de l'aide de la Confrérie.

En gros,c'était tout bonnement du suicide.Vouloir posséder Sparrow n'était pas déjà assez pour le Lord ? Beckett voyait trop grand,et cela inquiétait l'Amiral.

Le Lord le regarda fixement,il réfléchissait à ce qu'il pourrait faire subir à Norrington si il venait à échouer.
Il souria.

N'ayez crainte,vous allez réussir,je vous conseille fortement de réussir.

Il se leva et lui tendit le papier sur lequel il écrivait.

Je pars pour Londres afin de régler cette affaire de renforts et de budget,voici les instruction à suivre durant mon absence pour le bon fonctionnement de Port Royal.

Il mit son manteau et ouvrit la porte,il se retourna une dernière fois.

J'emmene M.Mercer avec moi,donc je vous fais confiance pour agir seul,je vous demanderai de laisser tous nos bâtiments à quai.
Bien sur ce je vous quitte,bonne chance Amiral.

Il sortit en claquant la porte derrière lui.

(Pour les bagages,c'est réglé mais en faite je pars pour de bon,je reviendrai Samedi,alors à bientôt)

Hj : Wouhou,Tortuga en 96 heures chrono... "xD


Norrington regarda successivement la feuille,puis la porte,de nouveau la feuille,puis encore la porte.Il était tant frappé par l'inconséquence et le manque total d'organisation -voire la bêtise- de son supérieur qu'il ne pipa mot pendant quelques minutes,estomaqué.Il resta là,seul dans un silence de mort,à tourner la situation dans son esprit et à l'examiner sous toutes les coutures.
Soudain,avec une exaspération qui s'apparentait un peu à de la colère,il jeta la feuille sur le bureau en s'écriant :

-Et comme veut-il que j'aille à Tortuga avec des troupes mais sans bateaux ? En barque,peut-être ?!?

Tudieu,que Beckett l'énervait ! Non,là,c'était trop,vraiment trop ! Comment voulait-il que James réussisse s'il sabordait dès le début son opération ? Tant pis,pensa l'officier.Il attendrait bien tranquilement le retour de son patron pour lui mettre son honteuse condition sous le nez;Tortuga gagnait quelques mois de répis.
L'Amiral sortit à son tour du bureau,plus gris que jamais,et vint s'acouder à une fenêtre pratiquée dans la muraille froide.Soudain songeur,il regarda les navires qu'il n'avait pas le droit de réquisitionner...Un soupir,et il regagna ses appartements.

(Désolé je me suis mal exprimé,il s'agit de quelques recommandations pour gouverner Port Royal,c'est de ma faute,vous ne pouviez pas devinerj'édite tout de suite,il est évident que notre cher Amiral ne pourrait pas assaillir Tortuga avec si peu d'homme,je reviendrais avec des des renforts et là BAAOOOOOUUUMMMM )

Hj : c'est vrai que j'ai bien rigolé quand j'ai lu votre réponse XDDDD Enfin bref,j'aurais moi-même un petit exposé à vous soumettre à votre retour (comme quoi,on peut bosser sans vous ^^) Et puis nous n'aurons qu'à continuer içi